Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

LA PÊCHE À LA BOLINCHE

Les océans absorbent une grande quantité de dioxyde de carbone et jouent un rôle essentiel dans la stabilité du climat, grâce au cycle naturel de l’eau. Voilà pourquoi il faut les préserver ! C’est le défi que relève la pêche à la bolinche ou à la senne coulissante, pratiquée notamment dans la baie de Douarnenez. Il s’agit d’une pêche côtière artisanale, mise en œuvre depuis un navire spécifique, le bolincheur, qui peut embarquer 6 ou 7 marins. 
 
 
 
Depuis 2005, tous les bolincheurs sont rassemblés en « Association des bolincheurs de Bretagne ». Pointe de Penmarc'h fait certifier par l'organisme Bureau Veritas que toutes les sardines pêchées par des bolincheurs et emboîtées à sa marque soient des poissons issus de pêche responsable. Cela signifie qu’elle laisse suffisamment de poissons dans l’océan, tout en respectant l’écosystème des fonds marins, la saisonnalité et les espèces menacées.
 

Une technique de pêche respectueuse

 
La pêche à la bolinche est conçue pour les poissons côtiers, en particulier les poissons bleus tels que la sardine, le maquereau, l’anchois… Elle est mise en œuvre dans la limite des eaux territoriales (12 milles) et dans une zone qui s’étend depuis la côte jusqu’à un maximum de 100 mètres de profondeur. Cette technique respectueuse permet de ne pas endommager les fonds marins et de cibler précisément certaines catégories de poissons. En effet, si ceux qui ont été capturés n’appartiennent pas à l’espèce prévue, ou si leur calibre n’est pas celui attendu, l’intégralité du banc est rejetée immédiatement à la mer. De plus, le poisson éventuellement relâché n’est pas étouffé, comme il peut l’être dans le cas de la pêche effectuée depuis un chalut pélagique.
 

Une tradition perpétuée par les sardiniers bretons

 
La pêche à la bolinche utilise toujours les mêmes techniques. Elle a lieu entre les mois de mai et d'octobre, c’est-à-dire en dehors de la période de reproduction des sardines et au moment où les poissons sont les plus gras et fermes. Elle se déroule de nuit, car c’est le moment où les poissons montent à la surface (entre 15 et 40 mètres de profondeur) pour se nourrir (œufs de poisson, larves de crustacés, plancton…). Les bolincheurs rentrent au port après chaque pêche, qui est déchargée au petit matin.
 
Depuis les années 60, les bancs sont repérés visuellement ou grâce à un sonar. Auparavant, la pêche était effectuée depuis des chaloupes et employait de la rogue de morue norvégienne comme appât. Il s’agit d’un mélange d’œufs de morue salés et de résidu d’extraction de l’huile d’arachide. Aujourd’hui, plus aucun appât n’est nécessaire, on parle ainsi de « pêche à la bolinche sans rogue ».
 
 
La pêche à la bolinche peut s’apparenter à une forme de chasse, car la recherche des bancs de poissons peut durer très longtemps et leur détection ne se produit parfois jamais. Lorsqu’un banc est repéré, la bolinche ou petite senne, filet en forme de rectangle, est déployée très rapidement, en tournant autour du groupe de sardines. Le haut du filet est équipé de flotteurs et la partie basse est lestée. Un filin, la coulisse, permet de fermer le filet par le bas en formant une poche : c’est le boursage. Cette poche est ramenée délicatement à la surface le long de la coque, afin de ne pas abîmer les poissons. Une épuisette spécifique, la salabarde, est portée par une petite grue pour déposer les poissons dans la cale.
 
Juste après la pêche, les sardines et les maquereaux sont placés dans des bacs remplis de glace avant d’être rapportés au port. À l’arrivée, ils sont immédiatement traités pour être, le cas échéant, préparés et mis en conserve.