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Qu’est-ce qu’un puxisardinophile ?

 
Il existe de nombreuses collections d’objets inattendus en rapport avec les arts de la table : les périsaccharophiles collectionnent les enveloppes de sucre, les stephanophiles conservent les couronnes de galettes des Rois… Et les contenants de sardines ont également leurs collectionneurs ! Embarquez à la découverte de ces passionnés des sardines et de leurs boîtes.


Comment appelle-t-on un collectionneur de boîtes de sardines ?

 
Les collectionneurs de boîtes de sardines se nomment puxisardinophiles, du grec (puxis) : petite boîte. On les appelle aussi clupéidophiles, du nom de la famille à laquelle appartiennent les sardines : les clupéidés. L’une des premières personnes à faire allusion à cette passion est Sonia Ezgulian dans son ouvrage « Sardines ».
Les conserves de sardines peuvent être collectionnées vides ou pleines. Cependant, les puristes vous diront qu’une boîte vide a peu de valeur, voire aucune. Les plus belles collections ne seront souvent jamais dégustées. Dans tous les cas, les sardines peuvent se garder de nombreuses années. La tradition veut qu’on retourne les boîtes tous les 6 mois pour que les filets soient bien imprégnés. Aujourd’hui, c’est plutôt de l’ordre du folklore, car les boîtes sont remplies à ras bord. Pourtant, vos conserves gagneront quand même à être retournées afin d’être sûr que la marinade soit homogène.

Toutes les boîtes de sardines, même les plus simples, peuvent être collectionnées. Mais certaines conserves millésimées portent des dessins qui leur apportent encore plus de valeur. C’est le cas par exemple des boîtes Pointe de Penmarc’h dédiées au centenaire de la conserverie. Les motifs peuvent représenter des paysages, des scènes de pêche, des sauveteurs en mer, des femmes en costume traditionnel… La plupart du temps, ils sont réalisés par des artistes locaux.
 

Certains collectionneurs préfèrent se régaler de leurs sardines avant d’en garder les boîtes. Les conserveries le savent bien, c’est pourquoi les motifs sont imprimés sur la partie de la boîte qui ne sert pas à l’ouverture. En effet, depuis l’invention de la clé à sardine en 1894, l’ouverture des boîtes a bien évolué et ne nécessite plus aujourd’hui aucun instrument. Pourtant, le couvercle peut être tordu après avoir été soulevé et devenir moins intéressant à collectionner que la boîte, qui reste intacte.
 

Des collections allant jusqu’à 500 boîtes !

Il existe de nombreuses préparations de sardines (agrumes, vanille, piment, citron, algues, moutarde…), cela signifie autant de boîtes différentes à collectionner !

Même pour les conserves millésimées et ornées de motifs spécifiques, le prix de départ reste en principe le même, mais c’est le nombre de tirages qui varie. Ainsi, on peut trouver des bourses d’échange de boîtes, mais également un salon dédié à toutes les collections les plus originales, dans la Loire, où se retrouvent les passionnés de tous les horizons. Car tout le monde peut collectionner les conserves de sardines. Par exemple, le réalisateur et animateur Pierre Tchernia était collectionneur de boîtes de sardines et de maquereaux ! C’est une passion qui ne demande pas beaucoup d’investissement, même si certaines boîtes de collection se vendent à des prix étonnants.

Les plus belles collections peuvent atteindre plusieurs centaines d’exemplaires. Ainsi, Claude Léger, à Concarneau, est très fier de ses 340 boîtes, toutes intactes. Même si son cœur va à celles qui ont été préparées en Bretagne, il en possède du bout du monde : de Thaïlande (où elles sont cylindriques), du Portugal, d’Écosse, du Maroc… Mais c’est Christian Morin qui semble détenir le record, dans le Jura, avec plus de 500 boîtes qu’il collectionne depuis une dizaine d’années. Ses exemplaires viennent de France, d’Espagne, du Portugal et du Maroc.